Fouillé pendant douze ans par une équipe franco-britannique associant les universités de Brest et d'Oxford, ce site archéologique du yaudet, à l'embouchure de la rivière de Lannion, a livré les vestiges d'une occupation quasi continue depuis la fin de la Protohistoire.

Fréquenté et exploité à la fin du Mésolithique et au Néolithique par des communautés d'agriculteurs, comme le montrent les trouvaille de silex taillés et de Haches polies, ce promontoire fut déffendu pour la première fois au Bronze final (vers -700-800) et connut des occupations sporadiques jusqu'à la Tène Moyenne (vers -200). A la Tène finale (1èr siècle avant J.C.) on y édifia trois remparts successifs, de terre et de pierre sèche, les deux premiers percés de plusieurs portes, faisant presque entièrement le tour du Promontoire, avant d'être remplacés, dans une troisième phase, par un rempart traversier, barrant l'isthme d'accés (Dix mètres de hauteur).

Un site majeur de l'archéologie Armoricaine

Le Leguer au Yaudet

Ce que on peut aperçevoir depuis le site du Yaudet

  à l'aplomb de ces rochers, la baie de la vierge !

Sur cette partie, ,ont étés découverts des vestiges de bâtiments de terre et de bois, (maisons, greniers sur piloti, etc...) et des objets mobiliers (monaies, objets de parure, outils de fer,poteries...)

Cet ensemble montre une vie tournée vers l'agriculture, l'artisanat mais aussi le commerce, par voie fluviale avec l'arrière pays et par voie maritime avec les côtes septentrionales de la péninsule armoricaine et au-delà, avec le sud des iles britaniques.

Chemins d'accés aux différentes parties des champs et des maisons

Après que l'occupation ait connu un certain déclain au Haut-Empire Romain (1èr et 2è siècles ap. J.C.) la fin du IIIè siècle vit édifier de nouvelles fortifications, sous forme d'une muraille maçonné, dont les vestiges se voient encore le long du chemin menant du village au port .

vue sur la baie de la vierge

Embouchure du leguer, avec des vestiges de pècheries qui fonctionnent encore un peu !

Fontaine de la vierge, lieu de dévotion !

Après une période de déclain, au IVè siècle, le promontoire fut de nouveau occupé, vers 375 ap. J.C. par des militaires, peut-être venus en partie de Grande-Bretagne. A ceux-ci succéda à la fin du Vè siècle une communauté christianisée, sans doute monastique; les derniers vestiges de ses bâtiments conventuels, de son cimetière et les percelles où elle cultivait les céréales  ont été en partie fouillés au cours des dernières campagnes.

Après l'abandon de ce monastère au VIIIè ou IXè siècle, le sommet du promontoire fut occupé par un village d'agriculteurs, dont subsistaient les restes d'une vingtaine de maisons et de bâtiments d'exploiration (étables,soues, etc.)

Pour des raisons que nous ignorons, la partie haute de ce village fut abandonée au à la fin du XIVè siècle, cette zone étant livrée aux cultures, l'habitat se concentrant jusqu'à aujourd'hui autours de l'église, qui recouvre sans doute plusieurs édifices religieux antérieurs.

Ce texte dans son intégralitée est à mettre au crédit de Patrick Galliaou et Barry Cunliffe, Professeurs aux Universités de Bretagne Occidentale (Brest et d'Oxford), merci à eux pour cette analyse sur cet endroit.

Site internet de l'association en charge des visites : http://www.arssat.fr

Ferme du XVIIè siècle à coté de l'église

Le clocher de l'église, ou Chapelle.

Maison ancienne, proche de la Chapelle

Ce logo indique le parcour de la visite du site

Un puits, proche de la Chapelle

La descente pour aller à Pont-Roux, à proximité du Bourg du Yaudet

Garde-Pèche ou Moulin ?

Carte du Yaudet et des environs

Rhododendron au Yaudet