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Par AMMON le 13 Avril 2013 à 19:12
Notes sur Souancé et Montdoucet
A huit kimomètres de Nogent le Rotrou, sur les bords de la Rhône, ruisseau dont le nom serait à peu près inconnu, si Rémy Belleau, le poète percheron, ne l’avait chanté dans ses poésies, est construit le village de Souancé. Rien n’y attire les yeux, sinon l’aspect riant de la vallée, la régularité, la propreté des maisons. L’église seule aujourd’hui peut rattacher le passé au présent. (La Rhône prend sa source dans l’étang de La Guoguerie, près d’Authon, et se jette dans l’Huisne à Nogent le Rotrou ) Auprès du village, suivant la tradition, s’élevait un château. Aucune ruine ne subsiste, aucun acte ne permet d’en assurer l’existence, en dehors du nom de « champ du château » que porte l’endroit ou il était dit-on construit Cette tradition de l’existence d’un château à Souancé s’est cependant maintenue. Ainsi dans un aveu rendu au duché de Chartres, le 5 novembre 1603, il y est dit : la châtellenie de Souancé, consiste en châtel joignant l’église, qui est une place tenue par plusieurs particuliers et qui en font quinze sols et deux chapons de rente seigneuriale (Mss. de la bibliothèque de Chartres, n+ 1449) Toutefois, en reconnaissant l’exactitude de ce fait, d’autant plus vraisemblable que la seigneurie et baronnie de Montdoucet relevait de la grosse tour de Chartres, tandis que Montdoucet, demeure des seigneurs de Souancé dès le XIIIe siècle, relevait du comté de Nogent le Rotrou, le château fut entièrement rasé, sans doute, pendant les guerres qu’eurent à soutenir les premiers comtes du Perche.
Il ne fut pas relevé de ses ruines, et dès lors le château de Montdoucet prit de l'importance qu’il n’avait pas eu jusque là, en confondant son histoire avec celle de la paroisse de Montdoucet et Souancé Aucun acte antérieur à la fin du XIe siècle ne fait mention des seigneurs de Montdoucet.
Le premier connu est Aldric de Montdoucet, vivant vers 1080, dont le fils Robert donna vers 1100 aux moines de l’abbaye de Saint Denis de Nogent le Rotrou, la terre de Tueboeuf ou Tuebonne (Cartulaire de Saint Denis, ch.56).
Aldric II de Montdoucet fut témoin de la charte de confirmation du don du domaine d’Happonvilliers fait par Geoffroy de Sombon en 1107 (Cartulaire de Saint Denis, ch. 88) à cette même abbaye, et dans celle de la vente de six arpents de pré, au pré Morin, faite aux moines de Tiron, par Giroie de La Ferrière vers 1128 (Cartulaire de Tiron, ch. 95) Guiard ou Viard de Montdoucet assista comme témoin à la confirmation par Rotrou, comte du Perche, de tous les biens de l’abbaye d’Arcisses, vers 1120 (Cartulaire de Tiron, ch. 33), au don fait par l’abbaye de Tiron à Robert de Beaumont, de la terre concédée par Etienne Gigul, vers 1125 (Cartulaire de Tiron, ch. 62), au don fait la même année par Guillaume du Plessis de ce qu’il possédait en fief de Choudri et à Auvilliers, vers 1140, Cartulaire de Tiron, ch. 238), à l’accord passé entre cette abbaye et le vicomte de Châteaudun en 1145 (Cartulaire de Tiron, ch. 269).
La même année, les moines de Tiron reconnurent dix deniers de cens à prendre le jour de la fête de la Saint Jean, par Guiart de Montdoucet, sur une vigne située au Val Saint Jean, à Châteaudun ‘ Cartulaire de Tiron, ch. 277).
Ce même seigneur de Montdoucet et son fils Philippe furent témoins, lorsque Rotrou, seigneur de Nogent confirma en 1160 les privilèges de Nogent le Rotrou (Cartulaire de Saint Denis, ch. 12) Philippe de Montdoucet assista à la fondation de la Maison Dieu de Nogent le Rotrou, par Rotrou en 1182, et, voulant s’associer à la bonne œuvre de son suzerain, il donna en sa présence, par acte du premier janvier 1182,pour fonder la Maison Dieu et pour le salut de son âme, la censive qu’Aubin de Fontaine tenait de lui au tertre de Croisille, joignant l’Aunay, savoir douze deniers de cens, plus les censives que tenait de lui audit Aubin, pour quatre deniers dans les prés de Viennes, ensuite le Bourg Neuf, joignant les prés de Buthon proche le pré de Guillaume Louvé(Archives de l’Hôtel Dieu de Nogent le Rotrou).
Il est cité comme témoin dans la charte de confirmation du don d’une charretée de bois dans la forêt de Brimont en 1202 (Cartulaire de Tiron, ch. 342), et assista avec son frère Yves à l’accord conclu le 3 mai 1208 entre le maire de Gardais et l’abbaye de Tiron pour les droits de mairie du bourg de Tiron (Cartulaire de Tiron, ch. 350) Guy de Montdoucet, fils de Yves, assista à la bataille de Bouvines, le 27 juillet 1214, suivant le ban publié à l’occasion de cette bataille (Essais historiques sur le Perche, par M Gouverneur, page 110). Le 17 juin 1218, il fut présent à la dédicace de l’église des Clairets et donna à cette occasion à l’abbaye la portion de la dîme qu’il avait avec Pierre de Beaurpaire. Geoffroy et Yves, sans doute les deux frères, abandonnèrent à l’abbaye, le premier, dix sols, et le second un setier de blé sur la métairi du Pin (Cartulaire des Clairets, ch. 14).
En décembre 1236, Guy de Montdoucet confirma une donation faite aux Templiers par son oncle Philippe de Montdoucet (Archives Natioanles, 500 a, n°68). A cette charte est appendu un sceau rond de 48 mm, représentant un écu fascé de six pièces chargées les unes et les autres e croix fleuronnées avec la légende : S ;GUID …CET. Le sceau est en cire verte (Collection des sceaux de Douet d’Arcq, n° 2895) Gaschon de Montdoucet, chevalier, approuva en 1243 l’accord conclu par son frère Robin avec le prieur de Saint Romain de Brou (B.N., mas, 5417, folio 121) Guillaume de Montdoucet confirma en 1250 aux moines de Tiron la possession de deux setiers de froment à prendre à l’époque de la moisson sur la métairie de Gilebert (Cartulaire de Tiron, ch. 277) Vers 1350, Simon de Montdoucet épousa une fille de la maison de Cholet, et en eut un fils Robert, comme le prouve un extrait du testament de Yves Cholet, seigneur de la Choltière, daté du lundi après la Toussaint 1364 : « Item Legomeum pourpentum royé de soie Simoni de Montdedulceti ». A la suite du testament est un codicile, d’ou est extrait : « Et vueil que la terre que feu messire Hue Chollet donna à ma suer, elle tienne, quar il la li donna en mariage ….Présens à ce, Symonnet de Montdoucet et Robinet de Montdoucet, frère et neveu dudit seigneur …. ». (Archives d’Eure et Loir, fonds de la seigneurie de Dangeau, (original en parchemin) et Dangeau et ses seigneurs, par M de Possesse, page 143. Au commencementdu XIVe siècle, Alix de Montdoucet fut abbesse de l’abbaye des Clairets Cette demoiselle Cholet, sœur du seigneur de la Choletière, était fille de Simon Cholet, seigneurde la Choletière, et d’Alix de Garancières Robert de Montdoucet dit le Borgne, fils de Simon de Montdoucet, servit en Normandie avec onze écuyers, au mois d’avril 1377, sous le gouvernement du duc de Bourgogne. Il était écuyer de corps en 1386 et 1388. Le roi lui fit quelques gratifications en 1391, 1392 et 1395 et l’institua son premier écuyer du corps et maître de son écurie, par lettres du 27 août 1397. Il en prêta serment, le 31 août suivant. Le roi lui fit payer plusieurs sommes, pour employer aux obsèques, qui furent faictes en l’église Notre Dame de Paris, pour le comte d’Eu, connétable de France, les sires de Coucy et de la Trémoille, le 16 octobre 1697 ; pour celles de Henri de Bar , en ma même église, le 24 octobre suivant et pour celles de Guillaume des Bordes, garde de l’oriflamme, en l’église des Célestins, le 12 novembre 1697, lesquels étaient morts à la journée de Nicopolis en Hongrie, suivant le compte de Michel du Sablon. Il exerça cet emploi jusqu’à sa mort, arrivée le 16 septembre 1390. Il épousa Jeanne, dame de Villebon, de la Gastine et de Beauville (Histoires généalogiques des grands écuyers de France, par le Père Anselme, tome VIII, page 469) De cette union naquit seulement une fille, Michelle, dame de Montdoucet et de Souancé, de Villebon, de la Gastine, mariée à Jeannet d’Estouteville, neuvième fils de Jean d’Estouteville, seigneur de Torcy, et de Jeanne de Fiennes. Avant de parler des nouveaux seigneurs de Montdoucet et de Souancé, il reste à décrire les armes de cette première famille. D’après le sceau appendu à la charte de 1236, ces armories étaient : fasce de six pièces chargées les unes et les autres de croix fleuronnées Il est facile de les compléter avec celles enregistrées en 1666, dans la recherche de noblesse et attribuées à François de Montdoucet, sieur de La Roche à Ceton : d’argent à 3 fasces de gueules à 10 croisettes de l’un en l’autre, 3, 3, 3, 3, 3, 3 et 1(Recherche de la noblesse de l’élection de l’élection de Mortagne, faite par Bernard de Marle, intendant) Jeannet d’Estouteville, seigneur de Mesnil Simon, devint par la suite de son mariage, seigneur de La Gastine, baron de Souancé et de Montdoucet. Il fut premier écuyer du corps du duc de Guyenne, dauphin de Viennois, valet tranchant du roi et capitaine de Caudebec. Il fut envoyé par le roi à Bordeaux, pour la délivrance de Roger de Beaufort, frère du pape. Son sceau, d’après la description qu’en a faite La Chesnaye Desbois, était presque identique à celui d’Estout d’Estouteville, seigneur de Torcy, donné ici, suivant l’inventaire des sceaux de la Normandie, par M Demay : Sceau rond de 27 mm représentant un écu burelé au lion avec la légende : + S ESTOUT DESTOUTEVIL ….(Inventaire des sceaux de Normandie, n° 238) Jeannet fut nommé capitaine et garde du château de Vernon. Les trois branches principales sont les suivantes :
1.Celle qui resta dans le Perche, représentées en 1300, par Bertrand de Montdoucet, seigneur du Boullay, qui eut un procès avec Mathry Le Court pour une terre aux Etilleux ( Archives d’Eure et Loir, B, 2089)
A l ’époque de la recherche de la noblesse, en 1666, François de Montdoucet, écuyer, seigneur de La Roche, demeurant à Ceton, fut maintenu et produisit, avec preuves à l’appui , la liste suivante de ses ascendants (B N, Dossiers bleus, v. 458, n° 12341. )
1- Jean de Montdoucet, vers 1480, dont :
2- Hugues de Montdoucet épouse Marie de Boisguyon, vers 1510, dont
3- Sébastien de Montdoucet épouse Marie du Rousseau, vers 1540, dont
4- Bertrand de Montdoucet épouse Marie du Plessis, vers 1570, dont
5- Pierre de Montdoucet épouse Mathurine Le Comte, vers 1600, dont
6- Troilius de Mondoucet épouse Madeleine de Blocquet, vers 1630, dont
7- François de Montdoucet, écuyer, seigneur de La Roche, produisant en 166 II Celle qui s’établit en Beauce, représentée par : Macé de Montdoucet, écuyer, seigneur du Buisson, marié à Marie d’Illiers qui passa un bail le 23 janvier 1487, (Mémoire de Laisné, prieur de Mondonville, tome Iv )
Jean de Montdoucet, sieur de Lessart, qui, le 11 mars 1502, donna une décharge à Louis de Boisguyon, pour une somme de 4500 livres (B N, Nouveau d’Hozier, v. 970, f. 19) Louis de Montdoucet, secrétaire de l’abbaye de Tiron en 1570, (Archives d’Euer et Loir, E, 4130) Bertrand de Montdoucet, seigneur de la Salle Lolon, à qui fut rendu un aveu en 1611 pour les terres de la fabrique de Notre Dame de Bonneval, (Archives d’Eure et Loir, G, 5802) Maximilien de Montdoucet, seigneur du Chastellier, qui acheta en 1614, à Lancelot de Barat, seigneur de Brunelles, le fief et la seigneurie du Grand Mesnil à Frazé avec l’étang de Brière, moyennant 1230 livres et un cheval sellé et bridé estimé à 300 livres(Archives d’Eure et Loir, B, 2563.
D’autres membres de cette branche établie en Beauce, sont cités dans différents ouvrages, entr ’autres les Mémoires du prieur de Mondonville ; on n’a donné ici que les principux pour en prouver l’existence )
III-Celle qui alla se fixer en Bretagne, puis eux environs de Blois, et dont la généalogie mérite d’être rapportée, (cette généalogie est extraite à peu près de la B N , Cabinet d’Hozier, v. 244) I-Georges de Montdoucet, écuyer, seigneur de La Cheminée, épousa Marguerite de Voiré ou Voré, dont
1-Blanche, épousa par contrat du 2 août 1479, Pierre l’Ecuyer, fils de noble Jean l’Ecuyer, seigneur du Mesnil Bernard 2-Gillette, religieuse à l’abbaye de Saint Avit, à qui son père constitua une dot en 1480, (Archives d’Eure et Loir, E, 2752) 3-Jean, qui suit
II-Jean de Montdoucet , écuyer, seigneur de Monteaux, mort le 3 août 1498, d’un coup de lance à un tournois fait par le roi Louis XI, enterré près du grand portail de l’église des Cordeliers de Blois, ou était son épitaphe, épouse Jeanne Cottereau, fille de Pierre Cottereau et de Catherine Pasquier, dont 1-Jean Pierre, qui suit ;
III- Jean Pierre de Montdoucet , écuyer, conseiller du roi au Parlement de Rennes, seigneur de Lesbat et de Monteaux, mort avant 1564, épouse Anne Miron, dont 1-Robert, qui suit 2-Claude de Montdoucet, seigneur de la Cheminée et de Monteaux, chambellan ordinaire du duc d’Alençon, trésorier général des ducs d’Orléans et d’Anjou, ambassadeur pour le roi Charles IX dans les Pays Bas, né en 1534, épouse Hélène Godard ou Gaudart (de Lyon), dont : (Pour les détails concernant Claude de Montdoucet, qui illustra cette famille, voir : Lettres et négociations de Claude de Montdoucet, résidant de France aux Pays Bas (1571 – 1574) publiée par d’après le manuscrit de la Bibliothèque de Reims, par M Didier, 2 volumes 1890-1892)
A-Claude, épouse par contrat du 3 janvier 1605, Charles de Crévecoeur, chevalier, seigneur de Vienne, fils de Jacques de Crévecoeur, seigneur de Vienne et de Françoise de Blondeaux (B N , Carrés d’Hozier, v 445, pages 227 et 229 B-Louise, épouse de :
1° par contrat du 28 janvier 1612, Jacques Le Clerc de Fleurigny, chevalier, seigneur baron de la Forêt ;
2° avant 1624, Robert de Bonneval, seigneur de Jouy sur Morain en Brie (Père Anselme, tome VI, page 392) 3-Isabeau de Montdoucet, épouse de N de La Fosse, intendant général des vivres et munitions de guerre
3-Marguerite de Montdoucet, épouse de N de Molan, seigneur de Saint Ouin
IV - Robert de Montdoucet, seigneur de Lesbat et de Monteaux, conseiller au grand conseil et président au siège présidial de Blois et maître des requêtes ordinaire de la reine, mort avant le 7 juin 1575, date ou sa femme avait la garde noble de ses enfants. On sait, par un brevet du roi du 22 avril 1573, qu’il fut assassiné en Guyenne, ou le roi l’avait envoyé pour l’exécution de l’édit de pacification. Il épousa Claude Odeau, fille de Elie Odeau, contrôleur de la maison du roi, dont 1-Jean, qui suit ; 2-Jacques, écuyer, seigneur de Chastellux, épouse Marie de Cosne 3-Catherine, épouse Claude Forget, sieur de La Quantinière, fils de Gaucher Forget et de Marie Le Clerc 4-Claude, épouse par contrat du 29 octobre 1585, Martin de Houdan, écuyer, sieur des Landes, fils de Pierre de Houdan, écuyer, sieur des Landes et de Claude de Montgiraut (B N, Carrés d’Hozier, v, 445, page 226) 5-Rose, épouse André Chartier, écuyer, sieur du Vivier 6-Catherine, religieuse à Fontevrault
V – Jean de Montdoucet, écuyer, seigneur de Charlais, un des cent gentilshommes de la maison du roi, suivant un certificat du 10 juillet 1593, épouse par contrat Françoise Forget, fille de Gaucher Forget, écuyer, sieur de La Quantinière, et de Françoise Estienne, veuve en 1635, dont : 1-Louis, qui suit ; 2-Jean, mort devant La Rochelle ; 3-Sylvie, épouse Antoine Le Viandier ; 4-Isabelle ; 5-Anthoinette, morte jeune
VI – Lois de Montdoucet, baptisé à Saint Florentin d’Amboise, le 2 septembre 1599, aide de campes des armées du roi et capitaine d’une compagnie au régiment de Picardie en 1635, maintenu dans sa noblesse par jugement de M d’Estampes, donné à Angers le 3 mai 1635, épouse Marguerite Trouvé, dont : Gaspard de Montdoucet Enfin, pour terminer cette étude sur la famille de Montdoucet, il reste à donner la liste des gouverneurs du château de Blois de 1468 à 1599, issus sans doute de cette dernière branche, et connus par les reçus qu’ils donnèrent au receveur du comté de Blois. (B N, Pièces originales, v 1994, n° 45727) 1-Jehan de Montdoucet, écuyer, valet de chambre du duc d’Orléans, le 1er janvier 1468 et le 23 mai 1496 2-Odin de Montdoucet, valet de chambre du roi, le 3 décembre 1512, et concierge du château de Blois le 2 octobre 1514 et le 17 juillet 1515 3-Antoine de Montdoucet , concierge et garde du château de Blois le 1er octobre 1530
4-Claude de Montdoucet, trésorier général des maisons des frères du roi le 7 mars 1560, le 20 mars 1567 et en 1568 Claude de Montdoucet, seigneur de Monteaux, conseiller chambellan ordinaire des affaires, et conseiller de Monsieur, le 2 février 1580, le 27 mars 1582, en 1591, et 1599, et qui donna le 4 octobre 1581 un reçu timbré d’un cachet à ses armes surmontées d’un casque avec lambrequins
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